Le manque de sommeil peut nous faire prendre du poids !


Fascinée par la magie de la vie, par son équilibre…
Quand les nuits trop courtes s’accumulent, notre dette de sommeil grossit et nous sommes accablés soit par la somnolence, cette envie irrésistible de dormir pendant notre période normale d’activité, soit par la fatigue, qui nous enlève toute envie de faire quelque chose. Ces restrictions de sommeil ont un impact important sur notre santé et aussi sur notre prise de poids.
Tout d’abord, lorsque nous sommes fatigués, nous limitons automatiquement nos déplacements et nos activités physiques globales. Les calories dépensées activement sont donc inévitablement à la baisse.
De plus, de la même manière que si nous faisions un régime restrictif, notre organisme se met en « hibernation » ou en mode « économe » ; notre métabolisme de base (énergie nécessaire pour maintenir les fonctions physiologiques indispensables à la vie comme le fonctionnement du cœur, du cerveau, du système respiratoire, de la thermogenèse…) ralentit.
Par ailleurs, cette même fatigue nous pousse à grignoter (à manger alors que nous n’avons pas faim) des aliments plaisirs généralement riches en calories. Comme si notre compteur calorique était en panne, nos sensations de faim et de rassasiement sont dysrégulées, sont plus difficiles à ressentir.
Sur le plan hormonal, le manque de sommeil entraîne un dérèglement au niveau du noyau supra-chiasmatique (hypothalamus), notre horloge centrale sensible à l’intensité lumineuse, ce qui, grossièrement, diminue notre sensibilité à la leptine (hormone de la satiété) et augmente la production de ghréline (hormone de l’appétit).
“Sur le plan hormonal, le manque de sommeil diminue la production
de l’hormone de satiété et augmente celle
de l’appétit”
Finalement, notre balance énergétique penche inéluctablement vers le « trop d’entrées caloriques » par rapport aux sorties, ce qui favorise la prise de poids.
Apnées du sommeil
Certaines causes physiologiques, comme le syndrome des apnées du sommeil, plus fréquentes chez les hommes que chez les femmes, parfois provoquées par un surpoids, induisent des micro-réveils, qui peuvent mettre en branle le système orthosympathique (adrénaline, cortisol), déclenchant des accélérations du rythme cardiaque.
Les restrictions de sommeil de qualité conduisent alors vers un cercle vicieux duquel il faut sortir sous peine de s’exposer à des pathologies comme l’insulino-résistance, les dyslipidémies, le diabète de type 2, l’hypertension, le syndrôme métabolique, la NASH (stéatose hépatique non alcoolique du foie) et de l’inflammation.
“Lorsque nous sommes fatigués notre organisme se met en mode économie d’énergie et notre métabolisme de base ralentit”
Dormons-nous suffisamment ?
Au cours des dernières décennies, nous aurions perdu environ 2 h de sommeil/nuit ! Or une heure de sommeil en moins/jour pendant 1 semaine équivaut à une perte globale de sept heures de sommeil, soit à une nuit blanche par semaine. Sachons qu’un excès de sommeil ne nous est pas profitable non plus.
Comment trouver le sommeil ?
En cette période où notre sécurité est mise à mal, où nous flirtons tous un peu avec l’anxiété, laissons-nous tomber dans les bras de Morphée, le soir venu, dès les premiers appels.
Adaptons nos horaires aux circonstances : pour certains, la surcharge de travail augmente le besoin de sommeil qu’il est capital de respecter. Pour d’autres, forcés au confinement et à une diminution d’activités physiques, quand il est plus difficile de trouver le sommeil, respectons au mieux notre rythme, écoutons notre corps même si nous devons nous coucher plus tard et nous réveiller plus tard.
Cette période est peut-être l’occasion de se poser les bonnes questions, de se demander pourquoi nous sommes fatigués dix mois sur douze, et de réévaluer notre mode de vie.
Quelle est votre Réaction?

Fascinée par la magie de la vie, par son équilibre délicat, je me suis engagée dans la voie scientifique. Très vite, l’humain et la santé ont été mes moteurs. Après 20 ans de travail passionné en R&D, troublée par les dégâts des maladies de civilisation, je me suis tournée vers la prévention, celle du quotidien. Au fil de ma carrière, l’alimentation a continué de m’attirer à elle comme un aimant, j’ai dès lors développé mes connaissances pour aujourd’hui proposer des consultations où nous élaborons ensemble un plan santé, selon vos particularités. Nutritionniste, formée au Cerden. Ing. en biotechnologies Membre www.udnf.be Consultations sur rendez-vous.